Le Burkina recrutera 2500 policiers à titre exceptionnel sur trois ans

Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé le recrutement exceptionnel de 2500 policiers sur une période de trois (03) ans, à la suite de la séance ordinaire du Conseil des ministres tenue à Ouagadougou le mercredi 03 mai.

«Le Conseil a adopté un rapport relatif au recrutement exceptionnel d’élèves policiers au profit de la Police nationale», affirme le compte rendu du Conseil, expliquant que «ce recrutement vise à renforcer les capacités opérationnelles et le dispositif  sécuritaire de la Police nationale».

Cette mesure permettra de passer du ratio d’un (01) policier pour 1.300 habitants en 2016 à un policier pour 910 habitants en 2020, conformément aux engagements du Président du Faso, précise le document.

Rappelons que le Burkina Faso fait face à une insécurité grandissante marquée par la montée du terrorisme, comme c’est le cas dans d’autres pays voisins de la région ouest-africaine. Plus de 70 personnes ont été tuées au Burkina depuis 2015 dans des attaques à caractère terroriste.

Fin avril, la police nationale a accueilli un nouveau patron, Jean Bosco Kiénou, après la démission de Lazare Tarpaga qui était consécutive aux mouvements d’humeur de policiers réclamant un changement de leur hiérarchie.

Plusieurs centaines de policiers étaient descendus dans la rue le 18 avril à Ouagadougou pour manifester contre la «gestion opaque» des sommes générées par leurs prestations de sécurité au sein des structures privées (hôtels, banques…) qui veulent se protéger des assauts potentiels des terroristes.

Les manifestants avaient exigé, entre autres, «la publication des contrats authentiques» des prestations de «services payés» et le limogeage du directeur général de la police.

Le nouveau directeur aura ainsi la charge de redorer l’image de la hiérarchie accusée de procéder «à des retenues illégales» tirées des prestations assurées par des agents policiers auprès des entreprises privées. Les policiers sont convaincus de ne pas percevoir la totalité de ce que ces sociétés payent.