L’UE sanctionne neuf autres hauts dirigeants de la RDC

L’Union européenne (UE) a adopté, ce lundi 29 mai, avec effet immédiat, des sanctions contre neuf hauts responsables du régime au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC).

«Face à la détérioration importante de la situation (…), l’UE a pris la décision aujourd’hui d’imposer de nouvelles mesures restrictives à l’encontre de neuf individus responsables de graves violations des droits de l’Homme», indique le communiqué de Bruxelles.

Ce qui porte à 16, le nombre de personnalités congolaises sanctionnées depuis décembre dernier par l’institution européenne. Les sept premières personnalités visées par l’UE étaient accusées de faire entrave au processus électoral et de violations des droits de l’homme.

Les mesures restrictives actuelles frappent Evariste Boshab Mabudj et Emmanuel Ramazani, l’ancien et l’actuel ministres de l’Intérieur, Alex Kande, le gouverneur du Kasaï-Central, Jean-Claude Kazembe, l’ancien gouverneur du Haut-Katanga, Eric Ruhorimbere et Muhindo Akili Mundos, deux haut gradés militaires, Gédéon Kyungu, un chef de milice, Kalev Mutond, le directeur de l’Agence nationale du renseignement, ainsi que Lambert Mende, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement.

Elles incluent une interdiction d’entrer sur le territoire de l’UE, un gel des avoirs, ainsi que l’interdiction d’émettre des fonds et ressources économiques à la disposition des personnes listées.

Bruxelles assure qu’elle «suivra avec grande attention l’évolution politique et des droits de l’Homme en RDC dans les prochains mois et, en fonction de l’évolution de celles-ci pourra envisager des mesures restrictives additionnelles ou, à l’inverse, d’en retirer certaines».

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation en RDC, et particulièrement par les violences récurrentes dans les Kasaï, a réitéré, par la même occasion, «sa disponibilité à engager un dialogue politique au plus haut niveau conformément à l’article 8 de l’Accord de Cotonou».