Le Roi Mohammed VI met fin au calvaire des réfugiés syriens chassés par l’Algérie

Les 13 familles syriennes et leurs enfants mineurs qui étaient bloqués pendant plusieurs semaines à la frontière algéro-marocaine voient enfin la fin de leur calvaire. Le Roi Mohammed VI a donné ce mardi ses instructions pour que soit traité immédiatement le cas des 28 réfugiés syriens que l’Algérie a refusé d’accueillir.

«En vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel, Sa Majesté le Roi, a donné Ses Hautes Instructions aux autorités concernées à l’effet de procéder au traitement immédiat de la situation d’un groupe de 13 familles de nationalité syrienne se trouvant depuis plusieurs semaines à la frontière algéro-marocaine», précise un communiqué du palais royal.

Une heure après les instructions royales, deux autocars sont allés chercher les réfugiés à la frontière algéro-marocaine près de la ville de Figuig et les ont acheminés jusqu’à Rabat.

Une émouvante et chaleureuse réception a eu lieu mercredi à Rabat au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en l’honneur des 13 familles syriennes déclarées persona non grata en Algérie.

Ces familles vont commencer dès ce jeudi 22 juin, le processus de régularisation de leur situation de séjour en déposant des demandes de statut de réfugiés auprès du Haut Commissariat au Réfugiés «HCR».

En collaboration avec le CNDH et le HCR, des appartements ont été mis à la disposition de ces 13 familles, à Rabat, « le temps qu’elles puissent voler de leurs propres ailes ».

Le représentant du HCR au Maroc, Jean Paul Cavaliéri s’est félicité de la politique menée par le Maroc en matière d’immigration et d’asile. Il a indiqué que plus de 7.000 personnes se trouvent déjà sous le mandat du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc.

Au cours d’une conférence de presse tenue à Rabat à l’occasion de la journée mondiale des immigrés, célébrée le 20 juin dernier, le responsable onusien a salué aussi le sentiment de solidarité qui anime la population marocaine, grâce auquel «les réfugiés trouvent des places dans les écoles et les lieux de travail et de culte».

Ces familles syriennes ont dénoncé à la même occasion, les autorités algériennes qu’elles accusent de non-assistance et de mauvais traitement -depuis leur arrivée dans ce pays via la Libye et jusqu’à l’heure de la délivrance mardi quand le souverain a donné ses hautes instructions pour le traitement immédiat de leur situation.

Il y a deux semaines, l’Algérie avait pris la décision d’accueillir sur son territoire ces réfugiés, avant de faire un revirement sans donner des explications.