Congo-UE : La gestion des finances publiques pointée du doigt

Un rapport d’évaluation du système de gestion des finances publiques en République du Congo-Brazzaville réalisé par l’Union européenne (UE) relève une certaine désorganisation dans la gestion des ressources de l’Etat.

Présenté jeudi dernier à Brazzaville par Cristina Mosneaga, chargée de l’aide et de la coopération internationale de l’UE, ce rapport fait état de nombreuses failles qui rendent difficiles la traçabilité et la transparence dans la chaîne des dépenses publiques.

Parmi ces failles, il est fait mention du non-respect des plafonds de crédits autorisés par la loi de finances, d’écarts de répartition importants entre les ministères et les institutions et l’absence de diffusion d’informations budgétaires.

Dans son rapport, l’UE ne s’est pas limitée à faire un état des lieux de la gestion des finances publiques congolaises, mais elle a aussi formulé des recommandations susceptibles d’améliorer ce système dans son ensemble.

Pour Isabelle Edet, conseillère politique de la délégation de l’UE à Brazzaville, la mise en application de ces recommandations devrait permettre « de perfectionner sensiblement l’efficacité et la transparence du système des gestions à l’échelle internationale ».

L’UE accompagne également l’Etat congolais à travers des cycles de formation et des séminaires ciblés.

Par le biais de toutes ces mesures, les autorités congolaises espèrent parvenir à une gestion des finances conforme aux normes internationales. Parallèlement à l’évaluation de l’UE, le gouvernement congolais a déjà mis en œuvre un cadre harmonisé de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale pour la gestion des finances publiques.

Ce cadre a pour objectif de mesurer la performance du système de gestion des finances publiques par rapport aux normes internationales. Ainsi, dans la perspective d’une reconnaissance internationale, le Congo-Brazzaville s’engagera, à partir du 22 septembre, dans le processus d’évaluation de son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette opération se prolongera jusqu’en en juin 2015.