Bamako met sur le dos des groupes armés l’échec du retour de l’Etat à Kidal

Les autorités maliennes ont regretté que les groupes armées aient refusé de signer le cessez-le-feu, une condition préalable pour le retour de l’administration malienne à Kidal, au nord du Mali.

Selon le calendrier établi par les signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, il était initialement prévu que la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes armés ait lieu mercredi et l’installation de l’Etat à Kidal le lendemain.

Bamako fait porter la responsabilité de l’échec de ce calendrier à ces milices armés que sont les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme pour le contrôle de la ville d’Annefis. En effet, les deux milices se sont affrontées la semaine dernière, la CMA ayant repris par les armes, la ville d’Annefis.

Les négociations, en cours à Bamako sous la houlette du président du Haut Conseil Islamique du Mali, n’ont pas encore abouti aux résultats escomptés, les belligérants n’arrivent pas encore à accorder leur violon sur la gestion de la ville d’Annefis.

La Plateforme ne veut pas la présence d’un groupe armé dans la ville. Pour elle, seuls  Barkhane, la Mission de l’ONU (Minusma) et l’armée malienne peuvent y siéger. Mais la CMA est contre parce qu’elle estime, entre autres, que l’armée n’est pas neutre.

C’est la deuxième fois que le retour de l’administration malienne à Kidal échoue. Une tentative similaire s’était déjà soldée par un échec en juin passé. Un nouveau chronogramme de ce retour de l’Etat à Kidal devrait être établi.