Le Congo-Brazzaville fait face à une «grave et préoccupante» crise économique

Le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso a reconnu mardi, que son pays faisait face à une «grave et préoccupante» crise financière et économique, tout en se montrant rassurant sur la possibilité de la surmonter.

Dans un discours adressé à la nation à l’occasion du 57e anniversaire de l’indépendance du Congo-Brazzaville et consacré, en grande partie, à la situation économique préoccupante que connaît le pays, le président Sassou-Nguesso a admis que son pays est confronté à des «difficultés réelles», qui, a-t-il dit, «étaient au départ financières et gagnent aujourd’hui le champ économique en général».

En effet, l’économie congolaise bat de l’aile depuis la baisse des cours du pétrole  qui l’a projetée dans les gouffres de la récession. La crise économique a généré un endettement considérable auprès des partenaires internationaux, au point où les autorités ont été poussées, récemment, à fournir au Fonds monétaire international (FMI) des informations erronées sur le montant réel de la dette publique. Cette dette représenterait 117% du PIB et non 77% tel que communiqué en mars dernier par le gouvernement de Brazzaville au FMI.

Le chef de l’Etat a tenu, toutefois, à assurer que la crise sera surmontée. Dans la foulée, il a fait part de la signature imminente d’un programme d’ajustement avec le Fonds monétaire international (FMI). «Le programme pourrait entrer en vigueur au courant du dernier trimestre de l’année en cours», a-t-il promis.

Le dirigeant congolais a profité de cette occasion de la commémoration de l’indépendance du pays pour interpeller ses compatriotes qui sont tentés d’utiliser des mesures fortes pour revendiquer certains droits, comme le paiement à temps des salaires.

«Ce ne sera jamais par des grèves intempestives que les équilibres macro-économiques nationaux seront rétablis (…), ce ne sont pas des mouvements sociaux des Congolais qui contribueront à la remontée du cours du baril de pétrole», a indiqué le président.

Du côté de l’opposition, un de ses leaders a invité le président à éviter un nouveau plan d’ajustement structurel du FMI et à convoquer, par contre, toutes les forces vives du Congo pour relancer ensemble l’économie du pays.