Kenya-Elections : L’opposition autorisée à accéder au système électronique de l’IEBC

Le leader de l’opposition kenyane, Raila Odinga a obtenu ce lundi l’autorisation, de la Cour suprême du Kenya, d’accéder au système informatique de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), pour vérifier si des manipulations extérieures seraient intervenues dans la transmission des résultats du scrutin présidentiel du 8 août passé.

Le candidat malheureux à la présidentielle qui refuse toujours la victoire de son adversaire, le président Uhuru Kenyatta, estime que le scrutin a été entaché d’irrégularités et accuse l’IEBC d’avoir truqué les résultats, en ce sens que, selon lui, les informations enregistrées dans les bureaux de vote individuels ne correspondent pas aux résultats totalisés dans le calcul global.

La Cour suprême a invité l’IEBC de mettre ses serveurs et tout ce qui est liée à leur exploitation à la disposition des représentants d’Odinga et du président Uhuru pour vérification, sous la supervision d’un responsable informatique désigné par le pouvoir judiciaire.

La Commission électorale a reconnu avoir décelé quelques «erreurs humaines commises par inadvertance», mais a assuré en même temps les avoir corrigées. Notons que le système électoral kenyan est partiellement électronique et partiellement manuel.

 Par ailleurs, la Cour suprême a entamé lundi l’examen du recours déposé par le leader de l’opposition. Elle devra rendre sa décision d’ici la fin de la semaine, soit 14 jours après le dépôt du recours (vendredi 18 août).  Si la victoire d’Uhuru Kenyatta n’est pas validée, la Cour ordonnera la tenue de nouvelles élections.

En 2013, la Cour avait rejeté le recours de Raila Odinga contre l’élection d’Uhuru Kenyatta. Une décision qui avait provoqué des manifestations et des émeutes réprimées sévèrement par la police.

Les Kenyans espèrent ne pas revivre les mêmes violences de cette période. Déjà, au moins 21 personnes, dont un bébé et une fillette de neuf ans, ont été tuées les 11 et 12 août, selon un rapport de Human Rights Watch.