Arik Air engage des poursuites judiciaires contre le gouvernement du Nigéria et Ethiopian Airlines

Les actionnaires de la compagnie aérienne privée Arik Air ont porté plainte contre le gouvernement nigérian et la compagnie Ethiopian Airlines, et réclament 55 millions de dollars pour dommages et intérêts en vue de réparer le préjudice causé par la tentative de la reprise de leur compagnie.

Début septembre, des informations relayées par les médias faisaient part des négociations en cours entre le gouvernement nigérian et la compagnie aérienne éthiopienne pour le rachat de la compagnie nigériane Arik Air. L’autorité publique nigériane avait démenti ces allégations. Mais cela n’a pas suffi pour rassurer les actionnaires d’Arik Air qui ont finalement déposé une plainte

«Les négociations ont causé des difficultés excessives et des dégâts irréparables à la marque Arik Air et aux discussions d’investissement en cours, ainsi qu’une détresse insupportable aux actionnaires et aux administrateurs de la compagnie aérienne», ont estimé ces investisseurs nigérians qui réclament un montant de 55 millions de dollars à titre de dommages et intérêts.

Vis-à-vis de l’Etat nigérian, ils ont accusé le ministère fédéral nigérian des transports qui, selon eux, «n’avait pas compétence à céder la compagnie à Ethiopian Airlines. Et ce, dans la mesure où la reprise d’Arik Air par la structure du gouvernement nigérian (AMCON), le 08 février 2017, avait fait l’objet d’une opposition dont le procès était toujours en instance».

Les détenteurs des parts dans la compagnie Arik Air auraient aussi invité la Haute cour fédérale du Nigeria de rendre une ordonnance instruisant le procureur général d’ouvrir une enquête sur la compagnie éthiopienne aérienne concernant sa possible immixtion et interférence dans un procès en cours lié à Arik Air.

Ethiopian Airlines, une des compagnies les plus rentables d’Afrique qui continue à lorgner des marchés en faillite pour asseoir davantage sa position, a aussi nié les allégations relatives au rachat d’Arik Air, affirmant n’avoir pas eu de discussions à ce sujet ni soumis d’offre de reprise.

Les actionnaires d’Arik Air ne veulent, en aucune manière, céder leurs parts, malgré le fait que leur compagnie soit au bord de la faillite, avec une dette énorme. Ils ambitionnent de faire redécoller la structure de leurs propres ailes.