RDC : Kinshasa affirme avoir neutralisé les rebelles à Uvira

Les autorités congolaises ont annoncé avoir libéré, de toute présence de rebelles, la ville d’Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

La ville d’Uvira a été le théâtre, jeudi, des affrontements entre l’armée à des miliciens. Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, a déclaré, quelques heures après le début des combats, que «la cité d’Uvira est nettoyée de toute présence des rebelles».

Une information en quelque sorte confirmée par Mgr Sébastien Muyengo, évêque catholique de la ville. «La situation est calme à Uvira. Ca ne tire plus depuis plus de 4 heures. Je suis d’ailleurs sorti pendant quelques longues minutes parler avec la population», a-t-il fait part.

La Mission de l’ONU en RDC (Monusco) a affirmé avoir déployé ses troupes dans la région pour «protéger la population». «Il est vraiment pour nous primordial de mettre en œuvre pleinement notre mandat de protection des civils, c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place cette réponse robuste. Il est important de protéger toutes ces populations civiles qui n’ont rien demandé», a fait part un des responsables de la Mission.

La ville d’Uvira qui compte plus de de 500.000 habitants est séparée de Bujumbura, capitale du Burundi, par le lac Tanganyika. D’après un des porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu, c’est sur ce lac que les rebelles appartenant à la milice Yakutumba, qui attaquaient l’armée à l’aide de plusieurs embarcations, ont subi des revers.

Le général William Yakutumba, un ancien officier autoproclamé à la tête de cette milice qui porte son nom, a affirmé au début de la semaine, dans un enregistrement audio, sa détermination de chasser le président Joseph Kabila du pouvoir.

Kabila se maintient à la tête du pays alors que son deuxième mandat a pris fin depuis le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de briguer un autre mandat. L’opposition se bouscule pour que l’échéance de fin 2017 pour l’organisation du scrutin présidentiel, prévue dans l’accord politique, soit respectée.