Le SG de l’ONU s’insurge contre des éventuelles nouvelles coupes au sein de la Monusco en RDC

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ne souhaiterait pas que de nouvelles coupes interviennent dans la mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco).

Dans un rapport remis au Conseil de sécurité, Guterres s’inquiète, en effet, de la situation qui prévaut en RDC où la population ne sait pas encore, avec certitude, si l’échéance prévue pour l’organisation de la présidentielle, fin 2017, sera bien respectée.

La Monusco, la plus importante opération de paix de l’ONU au monde, a déjà vu ses effectifs diminuer de 20000 à 18.000 hommes, suite à une décision prise en mars dernier par le Conseil de sécurité. Le SG de l’Onu estime ainsi qu’une nouvelle coupe risquerait d’affaiblir sérieusement la capacité d’intervention de la mission qui ne serait plus, dans ce cas, à même d’empêcher le plongeon du pays dans le chaos.

«Les Etats-membres devraient être prudents en cas de nouvelles coupes budgétaires dans cette mission car elles pourraient compromettre sa capacité à remplir ses obligations principales», a alerté Guterres, rappelant que l’objectif de la Monusco «est d’empêcher l’effondrement de la RDC qui menacerait la stabilité régionale et internationale».

Pourtant le gouvernement congolais réclame depuis des mois la révision du mandat de la Monusco, avec à l’affiche la réduction de ses effectifs. Le président congolais Joseph Kabila l’a rappelé récemment lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York.

«Il est clair que, 20 ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir l’ambition de rester indéfiniment dans mon pays ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées», a-t-il, entre autres, déclaré.

Lors de son discours, Kabila a assuré également, à la tribune des Nations unies, que «le cap vers des élections crédibles, transparentes et apaisées est définitivement fixé». Cependant, il rien signalé sur le calendrier précis des élections. Kabila a déjà exercé deux mandats à la tête du pays et ne peut être candidat à nouveau. Son maintien au pouvoir est une des causes de la crise que traverse la RDC.