La Gambie rejette les allégations autour de la démission du président togolais

Le gouvernement gambien a déclaré ne pas reconnaître les propos attribués au ministre gambien des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, qui aurait demandé au président togolais, Faure Gnassingbe, de quitter le pouvoir.

Dans un communiqué rendu public ce lundi, le ministère gambien des Affaires étrangères a affirmé avoir «enregistré avec consternation la publication de l’agence de presse Reuters le lundi 23 octobre 2017, selon laquelle l’honorable ministre des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, aurait appelé à la démission du président du Togo, Faure Gnassingbe».

Notons que dans l’interview accordée à Reuters, Ousainou Darboe aurait invité la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine à convaincre le Président Togolais à se retirer du pouvoir.

Pour le département gambien en charge de la diplomatie, «il n’y a aucune raison pour le gouvernement de la République de Gambie de prendre position, car le peuple togolais continue de faire des efforts pour trouver une solution à cette crise».

Aussi, la décision du président Gnassingbe de rester ou non au pouvoir, est une décision qui revient exclusivement et souverainement au peuple du Togo, reconnaît le ministère.

La Gambie a souligné les liens solides d’amitié et de fraternité qu’elle entretient avec le Togo. Ce qui pourrait calmer le gouvernement togolais qui s’était indigné face à la déclaration  attribuée à Ousainou Darboe. Le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, a protesté «avec force contre cette déclaration irresponsable».

La situation est tendue depuis plusieurs semaines au Togo, où le pouvoir et l’opposition sont divisés autour des réformes constitutionnelles. Pour obtenir gain de cause, l’opposition organise des manifestations, malgré leur interdiction ordonnée par le pouvoir.

Les adversaires du régime au pouvoir à Lomé appellent aussi à la démission du chef de l’Etat qui a déjà passé plus de dix ans à la tête du pays.

Lundi, le gouvernement togolais a dû annuler la conférence ministérielle de la Francophonie qui devait se tenir à Lomé du 24 au 26 novembre prochain.