Guinée-Bissau: Un collectif de partis politiques réclame le départ du président Mario Vaz

Un collectif de 18 partis de l’opposition en Guinée-Bissau, réunis au sein du Forum de concertation politique, réclame le départ du chef de l’Etat José Mario Vaz.

Après avoir longtemps réclamé, sans succès, l’application de l’accord de Conakry signé en octobre 2016 en vue de mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis deux ans, les partisans de ces formations politiques sont descendus dans la rue vendredi pour manifester leur ras-le-bol.

Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dont fait partie le président, figure parmi les formations politiques qui constituent le Forum de concertation politique. Le collectif entend mener des manifestations pendant une semaine pour exiger la démission du chef de l’Etat et l’application de l’accord de Conakry, signé sous l’égide du président guinéen Alpha Condé.

«C’est un avertissement que nous donnons au président Vaz : qu’il applique le plus rapidement l’accord de Conakry, avant qu’il ne soit trop tard. Car le train est déjà en marche et ne s’arrêtera plus. Il ne sera plus question d’avoir peur», a martelé le leader de l’Alliance populaire unie, Nuno Nabiam.

Le Forum se dit prêt à organiser une vaste campagne de désobéissance civile et des journées «ville morte», si des simples manifestations ne portent pas de fruits attendus. La majorité des leaders de formations politiques en Guinée Bissau restent convaincus que le président Vaz est responsable de la non-application des accords de Conakry.

«José Mario Vaz ne réunit pas les conditions pour diriger la nation bissau-guinéenne» et devrait démissionner «le plus rapidement possible», a affirmé Vicente Fernandes, président du Parti de la convergence démocratique (PCD)». Le PAIGC est aussi d’avis que Vaz devrait abandonner le pouvoir parce qu’il «n’est plus capable de continuer à diriger le peuple bissau-guinéen».

De son côté, le gouvernement a mis en garde l’opposition. «Aucune action mettant en cause la paix sociale, la stabilité et l’ordre public ne sera tolérée», a averti le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

La Guinée-Bissau, petit pays de l’Afrique de l’Ouest, est entrée dans une crise politique depuis août 2015, lorsque le chef de l’Etat Vaz avait limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, également président du PAIGC.