Pour le Niger, l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est un atout

Le Niger n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer à nouveau son appui à la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lors de la 4ème session de la Grande commission mixte de coopération bilatérale Maroc-Niger, tenue le 26 décembre à Rabat.

Hormis le communiqué conjoint des deux pays, publié à l’issue de la session, qui informe sur cet appui du Niger, le ministre nigérien des affaires étrangères, Ibrahim Yacoubou, a réitéré ce soutien au cours de quelques interviews accordées en marge de la session. Ce responsable estime que le Maroc a toutes les chances de faire partie de la CEDEAO. Il a informé qu’un groupe de chefs d’Etats africains devrait se réunir prochainement pour «accompagner cette admission».

En effet, l’examen de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO qui était prévu pendant les travaux de la 52e Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régional, tenus dernièrement au Nigeria, a été reporté à la demande des Etats membres.

Par ailleurs, le Niger considère que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine constitue «un atout supplémentaire et considérable compte tenu du poids politique, historique et économique du Royaume». La CEDEAO bénéficiera également de ce leadership du Maroc en l’intégrant en son sein, selon la diplomatie nigérienne.

La session de la Grande commission mixte de coopération bilatérale Maroc-Niger a eu pour objectif de donner une nouvelle impulsion aux relations entre les deux pays concernés. Pour preuve, les travaux ont été marqués par la signature de 16 accords de coopération couvrant les domaines économique, juridique, culturel, de santé et des transports.