La force du G5 Sahel devrait débuter ses opérations bientôt

Le ministre nigérien de la Défense, Moutaria Kalla annoncé, ce dimanche 13 mai à Ouagadougou, que la force anti-jihadiste du G5 Sahel est «prête» à entamer ses opérations contre les terroristes.

«Nous sommes prêts à lancer les opérations dans la mesure où toutes les forces composantes du G5 Sahel sont sur place », a fait savoir Moutari, à l’issue d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

« Une des composantes de la force du G5 Sahel est déjà certifiée par les experts comme étant apte à être envoyée au combat, les deux autres composantes de la force sont disponibles et nous avons appelé les experts à aller constater sur le terrain, le niveau de ces forces en vue de les certifier et de nous permettre de les déployer pour les opérations futures »a-t-il précisé, avant de conclure que « la force G5 Sahel est prête à aller sur le front pour combattre le terrorisme ».

Le retard dans la mise en place de ces différentes composantes, ainsi le manque de financement, sont les deux principaux facteurs qui ont empêché le démarrage des premières opérations sur le terrain dans les délais impartis. En dernier lieu, il était question que les opérations démarrent courant mars passé.

Selon Moutari Kalla, ces opérations seront lancées après les inspections que sont en train de mener les experts en sécurité, concernant l’aptitude des soldats et la qualité du matériel. La date n’a pas été indiquée, elle serait « réservée à la discrétion des responsables militaires », a confié le ministre nigérien.

Moutari Kalla est aussi le président en exercice du conseil des ministres du G5 Sahel. Ce conseil s’est réuni ce dimanche à Ouagadougou, la capitale burkinabè, avec et les chefs d’état-major généraux des armées. C’est au cours de cette rencontre que le cadre entourant le démarrage des opérations a été défini.

Le G5 Sahel regroupe cinq pays, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, avec un effectif militaire total de 10.000 hommes. La force a été mise en place début 2017, pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région sahélienne.