La RDC accuse la MONUSCO d’être derrière la manifestation d’étudiants qui a fait 8 blessés

Les autorités de Kinshasa ne sont pas allées par quatre chemins pour accuser la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) d’avoir été à l’origine de la manifestation d’étudiants qui s’est soldée lundi 14 mai, par huit personnes blessées.

« J’accuse la MONUSCO d’être derrière ces revendications d’étudiants ce lundi » à l’Institut supérieur des sciences appliquées (ISTA), a déclaré le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi.

Et d’expliquer, « ce sont des occupants de deux jeeps de la MONUSCO qui ont incité les étudiants à manifester en leur posant des questions sur leurs revendications. C’est en ce moment précis qu’un coup de sifflet a retenti déclenchant la manifestation ».

Les étudiants ont manifesté lundi contre la hausse du prix des transports en commun à Kinshasa, la capitale. Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les policiers, blessant six étudiants et deux agents du centre médical de l’ISTA.

Cette manifestation était la deuxième après celle intervenue la semaine passée, menée par trois établissements, notamment ISTA, UNIKIN (Université de Kinshasa) et UPN (Université pédagogique nationale), et portant sur les mêmes revendications.

C’est au début de ce mois que le gouverneur de Kinshasa a décidé d’augmenter les coûts du transport en commun, officiellement pour compenser la hausse du prix du pétrole. Le prix de la course en Taxi revient à 650 FC contre 500 FC pour certaines courses. Et le ticket des bus appelés communément est fixé à 700 FC.

La Mission onusienne a dénoncé les allégations du ministre de l’Enseignement. Selon sa porte-parole, Florence Marchal, il a été « déployé une équipe du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme et de la police de la MONUSCO pour observer d’éventuelles violations des droits de l’Homme et non pour inciter à des violences ».

Cet événement ne fait qu’envenimer les relations qui sont déjà tendues entre la Mission de l’ONU et Kinshasa qui plaide d’ailleurs pour son départ définitif d’ici 2020.