L’Angola clarifie ses attentes vis-à-vis du FMI

Après avoir annoncé la semaine dernière l’envoi d’un courrier au Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un éventuel soutien financier, les autorités angolaises ont fait savoir ce lundi, par la voix du ministre des Finances, Archer Mangueira, s’attendre à un financement du FMI, de l’ordre de 4,5 milliards de dollars, sur trois ans.

Ce prêt devrait soutenir la mise en œuvre du Programme de Stabilisation Macroéconomique (PEM), qui couvre la période 2018-2022. Il s’agira, entre autres, d’optimiser les réformes fiscales en Angola, de réduire son déficit budgétaire et de stabiliser sa situation monétaire, selon les informations communiquées par les autorités de Luanda.

A la suite de la correspondance transmise par Luanda au FMI, demandant à entamer des discussions dans l’objectif de bénéficier d’un mécanisme de financement élargi, le directeur général adjoint de l’institution financière, Tao Zhang, avait réagi sur un ton plutôt optimiste. La demande de l’Angola a été formulée après la visite d’une mission du FMI à Luanda du 1er au 14 août 2018.

« Le gouvernement du président Lourenço a pris des mesures importantes pour améliorer la gouvernance et rétablir la stabilité macroéconomique. Le FMI est prêt à aider les autorités angolaises à relever les défis économiques en appuyant leurs politiques et réformes économiques sur la base du Programme de stabilisation macroéconomique du gouvernement et du Plan national de développement pour 2018-22», a assuré Tao Zhang.

Selon le ministre Mangueira, le programme de prêt pourrait débuter dès octobre 2018. L’économie de l’Angola a été durement touchée par la baisse des cours du pétrole depuis 2014.

Le nouveau président, João Lourenço, a mis en œuvre plusieurs réformes visant la lutte contre la corruption, l’amélioration de la gouvernance, l’assainissement de l’environnement économique pour attirer les investisseurs, diversifier les sources de revenus et favoriser la reprise économique.

La croissance économique de l’Angola pourrait se situer autour de 2,2% cette année, selon les prévisions du FMI.