L’opposition sud-africaine appelle à un continent africain sans frontières

Le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) en Afrique du Sud, Julius Malema, a appelé à la mise en place des Etats-Unis d’Afrique dans le but de former un continent fort sans frontières.

«Nous avons besoin d’un continent sans frontières, nous avons besoin d’une monnaie, d’un Parlement, un président qui pourra unir le continent. Nous avons besoin des Etats-Unis d’Afrique, d’une seule Afrique », a-t-il indiqué mardi sur Twitter, emboîtant en cela, le pas à l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi qui militait pour le même projet.

«Nous devons développer un langage commun utilisable sur tout le continent. Comme le swahili, si on peut le développer en tant que langue du continent », a-t-il aussi plaidé.

Cette sortie médiatique est intervenue alors que la Première ministre britannique Theresa May achevait une visite en Afrique du Sud au cours de laquelle elle a fait la promesse d’un plan d’investissement au profit de l’Afrique.

Le patron des Combattants pour la liberté économique (EFF) a d’ailleurs demandé à son pays, à cette même occasion, à sortir du Commonwealth, une organisation forte de 53 membres, fondée en 1931 et jusque-là dirigée par la reine Elisabeth II d’Angleterre. Son fils, le prince Charles prendra la relève, après elle.

Pour Malema, l’organisation « présidée par le colonisateur perpétue la suprématie blanche ». Il a aussi dénoncé les perruques blanches héritées de l’ère coloniale et que portent les juges sud-africains.

« C’est par de petites choses que nous pouvons acquérir la liberté totale de l’Afrique du Sud. Comme cette perruque que portent les juges, c’est quoi ? Cela signifie-t-il que vous ne pouvez penser que lorsque vous portez les cheveux qui ressemblent à ceux d’un homme blanc ? », a-t-il martelé.