Double attaque au Burkina après la promesse de Kabore de neutraliser les jihadistes

Près d’une semaine après la promesse du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré de mettre fin aux attentats terroristes, le pays a enregistré deux attaques terroristes qui se sont soldées par la mort de huit civils, selon le dernier bilan.

«Dans la nuit du vendredi au samedi 15 septembre, deux attaques terroristes ont été perpétrées dans les villages de Diabiga (60 km de Pama) et Kompienbiga (15 kilomètres de Pama) relevant de la province de Kompienga, région de l’Est», a annoncé dans un communiqué, le gouvernorat de la région, précisant que la double attaque «perpétrée contre des populations a coûté la vie à huit personnes».

Selon des sources concordantes, la première attaque, perpétrée dans le village de Kompienbiga par un groupe de présumés djihadistes venus à bord de motocyclettes, a tué trois personnes. La seconde qui a fait cinq morts dans la zone de Diabiga aurait visé un leader religieux et ses coreligionnaires. Les assaillants reprochent aux habitants de ces villages de collaborer avec les forces de sécurité.

Ces incidents interviennent à quelques jours après que le président Kaboré ait annoncé, suite à la série d’attaques dans l’est du pays, que de nouvelles « dispositions sécuritaires » seront prises pour « éradiquer le fléau du terrorisme ».

«Il est important que nous reprenions l’initiative sur l’Est. C’est pourquoi, sans rentrer dans les détails que nous mènerons, je voudrais vous rassurer que les dispositions seront prises non seulement pour éradiquer ce fléau qui a commencé à sévir à l’Est, mais également à neutraliser définitivement ceux qui, tous les jours, contribuent à tuer des Burkinabè», a lancé Kaboré, le 8 septembre dernier à Ouagadougou, lors d’un Conseil supérieur de la défense réuni sur fonds de dégradation de la situation sécuritaire dans la région de l’Est.

Cette région a déploré une vingtaine de morts en un mois. Les autorités ont annoncé récemment avoir arrêté environ 400 personnes soupçonnées de soutenir les groupes terroristes. Mais le chemin à parcourir semble encore long.