Trois Chinois accusés de corruption au Kenya

Trois ressortissants chinois, employés de la China Road and Bridge Corporation (CRBC) ont été accusés par la justice kenyane de tentative de corruption, dans une affaire de vente de billets concernant la ligne ferroviaire entre Nairobi et Mombasa.

Li Gen, responsable des transports, Li Xiaowu, responsable de la sécurité, et Sun Xin, membre du personnel, ont été arrêtés vendredi par la commission anticorruption kényane alors qu’ils essayaient de soudoyer des enquêteurs travaillant sur une arnaque dans le cadre de cette vente présumée de billet.

A en croire le procureur, une somme de 10.000 dollars était volée par jour, tandis que les policiers auraient bénéficié d’un pot-de-vin s’élevant à 5.000 dollars. Pour tenter de corrompre les enquêteurs (des cadres de la direction des affaires criminelles), les trois employés auraient mis sur la table une somme de 9 000 dollars.

Les trois Chinois, soupçonnés d’être impliqués dans cette grande machination, ont comparu lundi devant une cour de justice de Mombassa qui a décidé de les garder en détention jusqu’à l’audience de leur requête de libération sous caution le 30 novembre. Les mis en cause ont d’emblée nié les faits.

La CRBC est la société qui a construit et qui gère la nouvelle ligne de chemin de fer entre Nairobi et Mombasa, financée par la Chine avec une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars. La Standart Gauge Railway est le plus grand projet d’infrastructure du Kenya depuis son indépendance en 1963, inaugurée par le président Uhuru Kenyatta en juin 2017.

Ce projet avait été dénoncé par plusieurs observateurs locaux, mettant en avant son coût qui n’allait que renforcer la lourde dette du pays auprès de l’empire du Milieu.