La production industrielle en Tunisie fléchit en 2018

Malgré la performance des industries agricoles et mécaniques, la production industrielle En Tunisie, a baissé de 0,5% en 2018 par rapport à 2017, selon un rapport publié  samedi par l’Institut national de la statistique (INS).

Selon les chiffres de l’INS, la baisse de 8,6%, de la production dans les industries chimiques, a engendré en grande partie, la baisse de la production industrielle du pays avec un recul de 2,1% de la production de phosphate et des produits miniers non minéraux.

Le secteur du raffinage de pétrole a connu une nette détérioration productive évaluée à 11,3% outre celui des dérivés miniers non générateurs d’énergie, où la baisse a été de 13,1%. Pour les dérivés miniers générateurs d’énergie, la baisse est de 2,7%.

La production de phosphate a régressé pour passer de 4.422 mille tonnes à 3.340,4 mille tonnes respectivement entre 2017 et 2018.

En revanche, le bilan est positif du côté des industries agroalimentaires soit une croissance estimée à 4,5%, de 1,6% auprès des industries mécaniques et de 1,2% pour ce qui est des industries de textile et cuir.

Par ailleurs, l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) vient de publier son indice trimestriel de confiance du secteur privé et des ménages pour le 4ème trimestre 2018. Ces indices décrivent la perception et l’anticipation de la situation financière des ménages et de la situation économique générale du pays.Pour le secteur privé, l’indicateur de synthèse affiche une baisse de 13,57 points.

S’agissant des ménages, il en ressort globalement que la confiance des consommateurs tunisiens en la situation économique du pays s’est détériorée.

Les problèmes financiers sont perçus par les ménages comme l’obstacle le plus important devant l’acte d’achat, bien que 37% des ménages gagnent plus que 1.000 dinars par mois. Concernant la situation économique, les ménages estiment qu’il y a une légère amélioration de la situation économique générale du pays par rapport au 3ème trimestre 2018.

Depuis le passage du printemps arabe en Tunisie, les dirigeants du pays ont tenté de relancer l’économie par la consommation, mais ceci a eu des effets néfastes sur l’épargne et sur la valeur du travail.