Les partis de l’opposition au Bénin exclus des législatives

La Commission électorale nationale autonome (CENA) au Bénin a rendu publique, ce mardi 5 mars, la liste définitive des partis qui participeront aux législatives du 28 avril prochain, dans laquelle ne figue aucune formation politique de l’opposition.

Sur les sept partis politiques en lice, seuls les dossiers de deux formations ont été jugés « conformes et recevables », notamment l’Union Progressiste et le Bloc Républicain, qui font partie de la majorité présidentielle.

Les cinq partis politiques dont les dossiers ont été rejetés ont la possibilité de contester la décision de la CENA, en saisissant la Cour constitutionnelle, suivant les dispositions de l’article 47 du code électoral.

Cet article stipule que « le délai du recours en cas de rejet d’une candidature ou d’une liste de candidatures est de quarante-huit (48) heures à partir de la réception de la notification. La juridiction compétente statue sur les recours dans un délai de cinq (05) jours ».

Le verdict de la CENA a provoqué la colère des poids lourds de l’opposition, ainsi que des organisations de la société civile dont l’une d’elles a dénoncé des « législatives monocolores ».

La liste de l’USL de l’opposant et homme d’affaires Sébastien Ajavon, et celle de la FCBE de l’ancien chef d’Etat Boni Yayi étaient déjà exclues d’office en raison des difficultés pour rassembler tous les documents exigés.

Selon la presse locale, le président béninois Patrice Talon devait rencontrer ce mercredi 06 mars la classe politique dans toute sa diversité. L’objectif serait sans doute de dénouer la crise électorale qui fait tache d’huile.

En effet, les adversaires du régime au pouvoir sont déjà montés au créneau contre les dispositions des lois en vigueur pour prendre part aux législatives.

Le 25 février dernier, le Chef de l’Etat a rencontré les représentants de l’opposition sur ce sujet, mais l’issue de la réunion a laissé l’opposition insatisfaite. Talon n’aurait rien proposé de concret pour aider les opposants qui avaient des difficultés de répondre aux exigences de la loi.