Reprise des activités au port gabonais d’Owendo, après le scandale de trafic de bois

Une nouvelle équipe vient d’être nommée au port d’Owendo, principal port du Gabon, après le récent scandale de trafic de bois précieux dans lequel plusieurs agents étaient impliqués.

Fin février, une importante quantité de kévazingo, un bois précieux interdit d’exploitation au Gabon, a été saisie par les douanes au port d’Owendo, situé dans l’estuaire de Libreville.

Une partie de la cargaison était chargée dans des conteneurs sur lesquels était estampé le tampon du ministère des Eaux et Forêts, indiquant une cargaison d’Okoumé, une essence de bois commun utilisé notamment pour faire du contreplaqué et qui est autorisée à l’exploitation.

Après la découverte de documents falsifiés, le responsable du ministère des eaux et forêts et son équipe ont été arrêtés, suspectés d’être impliqués dans ce trafic qui se chiffre à plusieurs millions d’euros. Depuis trois semaines, aucun conteneur de bois n’a pu recevoir la certification de cette équipe mise à l’arrêt, entraînant un fort ralentissement des exportations de bois.

Après la nomination d’une nouvelle équipe à la brigade des eaux et forêts les activités d’exportation de bois au port vont pouvoir reprendre, a indiqué lundi une source proche du dossier.

Le secteur forestier est l’un des piliers historiques de l’économie gabonaise puisqu’il génère 60% du PIB hors hydrocarbures et représente assure 17.000 emplois directs et indirects du secteur privé.