La BAD et la BM évaluent les vulnérabilités liées à la dette en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale ont engagé des consultations de haut niveau sur les vulnérabilités liées à la dette dans le continent africain, lors d’une rencontre qui se tient les 16 et 17 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Les discussions portent sur le  « financement du développement » et la  « vulnérabilité de la dette » dans le contexte de l’agenda des Objectifs du millénaire pour le développement et du plan d’action d’Addis-Abeba.

Cette consultation a été meublée, lors de la première journée d’un panel sur la gestion de la dette et des éventuels risques. Richard Evina Obama du ministère des finances du Cameroun, intervenant lors de ce panel a préconisé « plus de transparence dans la gestion des dettes ». Pour lui, il faut mettre un accent « sur les pays les plus vulnérables, du fait des chocs endogènes tels que le terrorisme ».

La problématique de la vulnérabilité liée à la dette est une préoccupation des pays qui empruntent des fonds, a indiqué le Vice-Président de la BAD, Charles Boamah.

Soutenant que la Côte d’Ivoire a besoin de ressources pour financer son développement, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Koné a préconisé la mise en place de comités «pour analyser les besoins» de prêts.

« Nous avons mis en place un comité de la dette, un comité d’experts également. Ils ont un rôle essentiel », a indiqué le ministre Koné, soutenant qu’on «ne peut pas se développer dans la dette ».

Le représentant du Sénégal à ces travaux, Serigne Moustapha Sène, Directeur de la prévision et des études économiques au ministère des finances de son pays, a quant à lui proposé «la diversification des ressources ».

A l’issue du panel, il a été entre autre retenu que la formation et le renforcement des capacités, apparaissent comme des solutions pour résoudre ce problème de vulnérabilité.

Notons qu’en janvier 2019, 17 pays emprunteurs à l’Association internationale de développement et au Fonds africain de développement étaient considérés comme étant à haut risques de surendettement ou en surendettement soit plus du double du nombre de pays dans ces catégories en 2013.