Burundi: au moins 9 morts dans l’effondrement d’une mine de coltan

Au moins 9 mineurs ont été tués vendredi et une vingtaine d’autres blessés, dans l’effondrement d’une mine de coltan, dans le nord du  Burundi.

Le drame a eu lieu dans la province de Kayanza, où se trouvent de nombreuses mines artisanales. L’effondrement est survenu à la suite des pluies diluviennes tombées dans cette partie du Burundi.

L’accident a eu lieu vendredi, mais on ne l’apprend que ce dimanche. « Cette catastrophe est due au fait que la terre était devenue très friable à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région depuis plusieurs jours », a expliqué un témoin, qui a requis l’anonymat.

« Ce sont des personnes qui creusaient à la recherche de minerai dans la localité de Kivuvu. Il y a eu glissement de terrain. Une partie de la montagne a recouvert les gens qui étaient en bas dans la rivière », témoigne Victor Ntakirutimana, l’administrateur de la commune de Kabarore. Quatre des blessés sont dans un état grave, a-t-il fait savoir.

Les opérations de sauvetage qui se sont poursuivies jusqu’à samedi ont mobilisé les habitants, la sécurité civile et le bureau de la Croix-Rouge burundaise.

Jean Bosco Ndereyimana, le président d’Abba, une association de défense des droits des travailleurs, en appelle le gouvernement à améliorer les conditions de travail des mineurs.  « Nous déplorons surtout les mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. En plus, ces gens n’ont pas d’assurance pour leur vie. Nous demandons au gouvernement de tout faire pour que les conditions de travail soient améliorées », a-t-il indiqué.

Depuis plusieurs jours, des pluies torrentielles tombent sur la région de Kabarore, dans la province de Kayanza, à environ 90 kilomètres au nord de Bujumbura, la capitale, qui regorge de nombreuses mines artisanales de coltan, cassérite et wolfram.

De tels incidents sont régulièrement signalés dans les mines du Burundi mais le pouvoir interdit systématiquement aux autorités locales de communiquer des détails sous peine de sanctions.