Les partenaires du Congo ont mobilisé 780 milliards FCFA après l’accord du FMI

Le Premier ministre de la République du Congo, Clément Mouamba a annoncé, jeudi à Brazzaville, la mobilisation de 780 milliards FCFA par les partenaires après l’accord sur le programme économique signé le 11 juillet 2019 entre le Congo et le Fonds monétaire international (FMI).

Le chef du gouvernement congolais a déclaré au cours d’une conférence de presse qu’«en plus des 259 milliards que va bénéficier le Congo de la part du FMI, d’autres partenaires vont intervenir pour aider le Congo à sortir son économie de l’impasse actuelle.

La Banque africaine de développement va octroyer une aide de 262 milliards CFA, la Banque mondiale environ 171 milliards CFA et la France plus de 89 milliards, soit environ près de 780 milliards de F CFA que va bénéficier le Congo à l’issue de son accord économique avec le FMI».

Selon lui, ces aides vont permettre au pays de soutenir les efforts de rétablissement des équilibres macroéconomiques, assainir les finances de l’État mises en branle au lendemain du déclenchement de cette crise en 2014, et reconstituer le niveau des réserves de change du pays au niveau de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Selon lui, l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) prévoyant le versement au Congo-Brazzaville de 448,6 millions de dollars « n’est pas une panacée ou une solution à tous les problèmes, mais un début de solution ».

«Il y a au total 48 mesures à mettre en œuvre jusqu’en mars 2020. Si elles ne sont pas mises (en œuvre) à bonne date, le programme ne sera pas performant», a prévenu le Premier Ministre pour qui «il est exigeant, mais différent des programmes d’ajustement structurels». «L’intérêt du programme (avec le Fonds) est de ramener la dette à 70% du PIB en trois ans», a-t-il encore expliqué.

La dette du Congo est estimée à 5.580 milliards de FCFA (plus de 8 milliards d’euros), représentant 117% du PIB selon le FMI. Avec le FMI les négociations avaient été ralenties par le fait que les autorités du Congo-Brazzaville avaient caché une partie de la dette publique du pays.