Ebola en RDC : décès du deuxième cas détecté à Goma

Le deuxième cas d’Ebola détecté mardi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est décédé dans la nuit de mardi à mercredi, ont indiqué des sources officielles congolaises.

« Le malade confirmé d’Ebola à Goma est décédé, toutes les mesures pour couper la chaîne de contamination sont déjà prises», a déclaré à Jean-Jacques Muyembe, le nouveau responsable nommé par la présidence congolaise pour coordonner la riposte contre l’épidémie.

Le Dr Aruna Abedi, coordonnateur de la riposte contre Ebola dans la province du Nord-Kivu a indiqué que «ce malade était arrivé au centre de traitement au 11e jour de sa maladie. C’était vraiment sans espoir car la maladie était déjà à un degré très avancé. Il est donc décédé dans la nuit de mardi à mercredi».

«Nous demandons à la population de ne pas cacher les cas suspects. Le centre de traitement n’est pas un mouroir, il faut amener le malade à temps», a insisté le Dr Aruna.

Ce cas est le deuxième enregistré dans la ville de Goma, située à la frontière avec le Rwanda, depuis la déclaration de l’épidémie dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 1er août 2018. Le premier cas avait été découvert le 14 juillet.

Par ailleurs, quinze personnes, dont sept en provenance de Goma, ont été mises en quarantaine dans une localité riveraine du Sud-Kivu. C’est la première fois que des cas suspects d’Ebola ont été recensés dans la province du Sud-Kivu.

« Nous venons de mettre 15 personnes en quarantaine ici à Birava : une maman et ses six enfants en provenance de Goma (la capitale du Nord-Kivu) ainsi que d’autres membres de la famille qu’ils venaient de rencontrer sur place», a déclaré  Christian Birhinjira, responsable administratif de Birava.

Mi-juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’avait élevé au rang «d’urgence de santé publique de portée internationale », un statut réservé aux épidémies les plus graves.

Dans la foulée, la Banque mondiale a annoncé le 24 juillet l’octroi d’une aide pouvant aller « jusqu’à 300 millions de dollars », qui s’ajoutent aux 100 millions de dollars déjà versés par l’institution via son mécanisme d’aide d’urgence en cas de pandémie.