La CPI entend rendre justice aux ivoiriens

La Cour Pénale Internationale (CPI) est bien décidée à juger, Charles Blé Goudé, ancien bras droit de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo qui sont poursuivis tous les deux pour crimes contre l’Humanité.

La CPI a émis un communiqué jeudi indiquant que la première chambre préliminaire de la CPI a confirmé quatre charges de crimes contre l’humanité à l’encontre de Charles Blé Goudé et l’a renvoyé en procès devant une chambre de première instance.

Cependant, des sources proches du dossier estiment que la défense pourrait faire appel à cette décision, sachant que la date du procès n’a pas encore été fixée.

L’accusation considère Charles Blé Goudé, l’ex-chef des Jeunes patriotes, un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, comme l’un des principaux instigateurs qui ont contribué aux violences durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 en Côte d’Ivoire.

Selon les chiffres officiels de l’ONU, ces massacres auraient fait plus de 3 000 morts. D’après certains spécialistes, durant la crise politique qui a secoué le pays durant cette période, Charles Blé Goudé avait mis en œuvre une politique destinée à garantir le maintien au pouvoir, du président contesté Laurent Gbagbo, malgré la fin de son mandat.

Charles Blé Goudé dont la capacité à mobiliser facilement les foules et qui lui avait valu le surnom de « général de la rue », doit notamment répondre à quatre chefs d’accusation : viols, meurtres, actes inhumains et persécutions.

Blé Goudé avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana puis extradé vers la Côte d’Ivoire, pour être finalement transféré en mars 2014 vers La Haye.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est pour sa part en détention à La Haye, il sera jugé par la CPI en juillet 2015 tandis que son épouse Simone, réclamée par la CPI, est toujours détenue en Côte d’Ivoire, où elle comparait devant un tribunal à Abidjan. L’ancienne « dame de fer » est accusée d’atteinte à la sureté de l’Etat.