L’Iran arraisonne un troisième pétrolier «étranger» en un mois

L’Iran a annoncé hier dimanche la saisie mercredi dernier, par les forces navales des Gardiens de la révolution d’un navire «étranger» dans le détroit d’Ormuz, rapporte l’agence de presse iranienne Fars, précisant que sept étrangers membres de l’équipage lors de cette opération.

Selon le général Ramezan Zirahi, commandant des forces des gardiens de la révolution ayant mené la saisie, le bateau a été transféré vers le port de Bouchehr, dans le sud de l’Iran, et «sa cargaison de carburant de contrebande remise aux autorités» en coordination avec la justice iranienne.

L’agence de presse IRNA, citant un communiqué des gardiens de la révolution, a précisé que le navire-citerne arraisonné, dont le pavillon n’a pas été précisé pour l’instant, transportait «700.000 litres de carburant de contrebande autour de l’île de Farsi», dans le nord du Golfe persique.

Ce navire est le troisième bateau arraisonné par la République islamique depuis le 14 juillet dans cette région stratégique au cœur des frictions entre Téhéran et Washington.

Pour contrer la République islamique, les Etats-Unis essaient de mettre sur pied une coalition internationale dans le Golfe pour protéger les navires marchands.

L’idée était que chaque pays y escorte militairement ses navires avec le soutien de l’armée américaine, qui assurerait la surveillance aérienne de la zone et le commandement des opérations. Mais peu enclins à s’associer à la politique de «pression maximale» du président américain Donald Trump contre l’Iran, les Européens ont décliné cette offre.

Car les Européens cherchent à préserver l’accord sur le nucléaire iranien, dont les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés depuis plus d’un an, rétablissant au passage de lourdes sanctions contre l’Iran qui a perdu la quasi-totalité de ses acheteurs de pétrole.

Les tensions croissantes suite aux attaques et aux sabotages en mai et juin derniers contre des pétroliers dans le Golfe, imputés par Washington à Téhéran, qui dément toute implication, font craindre un embrasement général au Moyen-Orient.