Conférence internationale sur la crise au Venezuela

Une soixantaine de pays ont tenu hier mardi une réunion à Lima (Pérou), pour soutenir l’opposant vénézuélien Juan Guaido dans son bras de fer avec le controversé président Nicolas Maduro.

Cette réunion a eu lieu le lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre Caracas visant à provoquer la chute du président socialiste Nicolas Maduro.

Etaient présents à la réunion une délégation américaine de haut rang, menée par le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, des délégués du Vatican, de France, d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Australie, de Corée du Sud, d’Israël, des Emirats arabes unis, d’Afrique du Sud et de 18 pays latino-américains.

En revanche, la Chine à la Russie, en passant par Cuba et la Turquie qui soutiennent le régime de Nicolas Maduro, ont décliné l’invitation.

La conférence d’hier a été convoquée par le groupe de Lima, composé d’une douzaine de pays latino-américains et du Canada, alors que Washington accentuait la pression sur Caracas.

Les mesures prises depuis le début de l’année pour soutenir les adversaires de Nicolas Maduro n’ont pas eu de résultat décisif et les partisans de Juan Guaido, autoproclamé président par intérim le 23 janvier dernier, commencent à déchanter.

Les Etats-Unis ont été les premiers des cinquante pays ayant reconnu le chef de file de l’opposition Guaido. Depuis, Washington et l’Union européenne ont multiplié les sanctions contre les dirigeants vénézuéliens. Ce lundi, Washington a décidé de passer à la vitesse supérieure avec l’annonce par la Maison Blanche de la décision du président Donald Trump de procéder à un gel total des biens du gouvernement vénézuélien aux Etats-Unis et l’interdiction de toute transaction avec les autorités vénézuéliennes.

Ces sanctions placent le Venezuela dans les relations américaines au même niveau que des pays comme la Corée du Nord, l’Iran, la Syrie et Cuba.

Caracas a réagi en accusant Washington de « terrorisme économique » et de chercher à provoquer une rupture du dialogue entre les représentants du gouvernement et de l’opposition, qui se déroule depuis début juillet à La Barbade sous médiation de la Norvège.