Le pape François prie pour la réconciliation au Soudan du Sud

Le pape François et le chef de l’Église anglicane, Justin Welby, ont publié mercredi un message en faveur d’un gouvernement d’union au Soudan Sud, au lendemain de l’ajournement des pourparlers de paix à début janvier.

Dans un message conjoint publié par le Vatican, le souverain pontife et le chef de l‘Église anglicane ont appelé les leaders sud-soudanais à tenir leur promesse de former rapidement un gouvernement d’union nationale.

Dans le message signé avec l’ancien modérateur de l’église écossaise, le Révérend John Chalmers, les trois chefs religieux déclarent prier pour «un engagement renouvelé sur le chemin de la réconciliation et de la fraternité», alors que les négociations sont au point mort.

Le pape François et Justin Welby avaient annoncé qu’ils se rendraient ensemble au Soudan du Sud, si un gouvernement d’union nationale permet de garantir la paix d’ici la mi-février 2020.

Les pourparlers de paix qui avaient été lancés depuis le 11 décembre à Juba, ont encore été ajournés mardi et doivent reprendre début janvier.

L’ambassadeur américain au Soudan du Sud, de retour à Juba après avoir été rappelé à Washington, a récemment prévenu que son pays n’hésiterait pas à imposer de nouvelles sanctions si Washington n’est pas satisfait des progrès des discussions pour la formation d’un gouvernement d’union.

Depuis la signature d’un accord de paix en septembre 2018, les combats ont fortement diminué au Soudan du Sud, mais le président sud-soudanais, Salva Kiir et le chef rebelle, Riek Machar ne parviennent pas à concrétiser certaines dispositions cruciales de l’accord, dont le nombre d’Etats régionaux au sein du pays ainsi que le tracé de leurs frontières.

Un nouveau délai de 100 jours a été accordé aux deux rivaux pour former un gouvernement, lors d’une réunion en Ouganda rassemblant les partenaires régionaux Kenyans, Ougandais et Soudanais.

Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque Kiir, un Dinka, a accusé Machar, son ex-vice-président, membre de l’ethnie Nuer, de fomenter un coup d’Etat contre lui. Le conflit a fait plus de 380.000 morts.