Burkina Faso : quatorze personnes dont sept élèves, tuées dans l’explosion d’un autocar

Quatorze personnes, dont sept élèves, ont été tuées samedi dans l’explosion d’un autocar dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon un bilan provisoire annoncé par le gouvernement dans un communiqué publié dans la nuit de ce dimanche.

Trois autocars transportant 160 passagers sont partis de la localité de Toéni pour rejoindre la ville de Tougan samedi matin. L’un des bus a «sauté sur un engin explosif improvisé», selon le communiqué du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou.

«Le bilan provisoire fait état de 14 morts parmi lesquels sept élèves et quatre femmes», précise le communiqué, faisant état également de «dix-neuf blessés dont trois graves».

«Le gouvernement condamne fermement cet acte lâche et barbare qui vise à mettre à mal le moral des populations», ajoute la même source. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.

Selon le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, les transporteurs n’ont pas respecté les consignes de sécurité données par les autorités, qui avaient interdit d’emprunter cette route en raison des risques d’attaques terroristes.

Depuis le 2 janvier, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, informé par les transporteurs routiers, avait averti le gouvernement de risques d’attentats sur l’axe Toeni-Tougan, a souligné Ouaro.

Cette nouvelle tuerie de civils est survenue onze jours après le massacre commis à la veille de Noël près de la base militaire d’Arbinda, au nord du pays, faisant 35 morts civils, dont 31 femmes, et sept autres militaires.

Le groupe jihadiste Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) avait revendiqué uniquement l’attaque contre la base militaire.

Comme ses voisins sahéliens le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait environ 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.

Dans une message télévisée adressé à la nation à l’occasion du Nouvel An, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré avait assuré que la «victoire» sur le «terrorisme» est «certaine».