Le palais présidentiel gambien la cible d’un assaut militaire

Le palais présidentiel à Banjul, a été attaqué mardi à l’aube, par des soldats qui ont été repoussés par les forces fidèles au président gambien, Yahya Jammeh, actuellement en visite à l’étranger, probablement aux Émirats arabes unis.

Il s’agit selon des sources diplomatiques et militaires à Banjul, d’un putsch militaire avorté contre le régime de Yahya Jammeh.

Trois assaillants et leur chef, Lamin Sanneh, un ex-capitaine déserteur de l’armée, ont été tués au cours des échanges de tirs avec les forces armées gambiennes, précisent les mêmes sources. Un des assaillants aurait été capturé sur les lieux et serait entre les mains de l’Agence nationale du renseignement (NIA) pour interrogatoire, a précisé un officier gambien.

Ce dernier a confié à l’agence AFP, que Lamin Sanneh conduisait un commando de six militaires lourdement armés «venus par pirogue à Marina Parade pour attaquer le palais », situé sur la corniche Est de Banjul.

Dans une déclaration à la radio privée sénégalaise Futurs Médias (RFM), l’opposant gambien, Sheikh Sidya Bayo a évoqué « un début de mutinerie qui s’est transformée » en une tentative de prise du pouvoir.

Aux environs de 11H, le calme s’est rétabli aux alentours du palais présidentiel et des patrouilles de l’armée et de la police étaient visibles dans plusieurs quartiers de la capitale, dont les rues ont été désertées par ses habitants. L’accès au pont conduisant au centre-ville était bloqué mardi, par des soldats.

La Gambie a connu plusieurs tentatives de coup d’Etat avortées sous la présidence de Jammeh, qui lui-même a accédé au pouvoir par un coup d’État en 1994. Le président Yahya Jammeh 49 ans, qui a été réélu en 2011 pour un quatrième mandat de cinq ans, dirige son pays d’une main de fer. L’homme fort de la Gambie, un petit pays d’Afrique de l’Ouest, enclavé à l’intérieur du Sénégal, est souvent critiqué pour sa politique répressive.

Dans une première réaction, le président gambien a fermement condamné sur son compte Facebook, ce coup d’Etat et promis une sévère correction à ses commanditaires.