L’industrie pharmaceutique en Algérie a le vent en poupe malgré tout

L’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) en Algérie organise les 29 et 30 janvier 2020 à Alger, la troisième édition des Journées de l’industrie pharmaceutique algérienne, au cours de laquelle les différents acteurs débâteront des défis du secteur et de ses projections.

«Le secteur pharmaceutique a enregistré une croissance à deux chiffres durant ces dernières années et est le seul secteur avoir gagné des parts de marché face à l’importation», a déclaré fièrement le président de l’UNOP, Abdelouahab Kerrar.

Les importations de médicaments et dérivés ont baissé de 35% entre 2009 à 2019, a-t-il précisé, ajoutant que la production nationale, quant à elle, «couvre actuellement plus de 50% du marché national».

Les acteurs du secteur pharmaceutique national «ont pu préserver les emplois, malgré la crise économique de 2018 et 2019», a assuré Kerrar, relevant que cette résistance n’est pas sans sacrifices, surtout avec «la baisse des tarifs des produits, imposée par les pouvoirs publics».

Abdelouahab Kerrar a en revanche, relevé plusieurs lacunes réglementaires dont fait face le secteur Pharmaceutique en Algérie, notamment la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) qui a été appliquée  durant plusieurs années, au seul secteur pharmaceutique ainsi que la taxe sur les bénéfices issus de l’importation de médicaments, qui ne s’applique ni aux importations de tabacs ni à celles des sucreries ou d’autres produits générateurs de maladies graves.

Face à tous ces obstacles, les professionnels de la pharmaceutique ont exprimé leur indignation de la mesure de «fixation des prix des produits pharmaceutiques» instaurée par les autorités sanitaires, alors que l’UNOP propose «l’instauration de la solution des prix référentiels».

Le président de l’UNOP a, par ailleurs, relevé que dans la loi de finance 2020, «les dépenses de promotion des produits pharmaceutiques locaux sont plafonnés à 1%», ce qui contredit selon lui, «l’obligation faite par la nouvelle loi sur la santé, aux producteurs d’assurer l’information sur leurs produits».