L’opposition congolaise s’accroche au boycott du projet de loi électorale

L’opposition congolaise a appelé à des manifestations de rue pour le boycott du projet de loi électorale qui lie les prochaines élections générales au recensement de la population.

Le projet de loi électorale en question a été adopté samedi à la majorité des voix par l’Assemblée nationale et devait être examiné ce lundi par le Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), en vue de son adoption avant la fin de la session parlementaire extraordinaire prévue le 26 janvier.

Il sera ensuite promulgué par le président pour pouvoir entrer en vigueur.

Prévue initialement pour lundi 19, le déroulement de vote à l’Assemblée nationale a été très accéléré. En effet, tout commence par la convocation des députés le samedi, jour férié en hommage à l’assassinat de Patrice Lumumba, héros national.

L’opposition crie au sacrilège et demande à ses députés de boycotter la séance. Plus d’une centaine de députés d’opposition sont absents. Très vite, les esprits s’échauffent autour de l’article 8 qui lie les élections au recensement de la population. Mais finalement le texte sera adopté après plus de dix heures de débat.

Alors que l’opposition maintient sa position sur le déroulement précipité de ce vote, pour la majorité au pouvoir, la procédure a été respectée. Le projet de texte a été examiné article par article, après être passé entre les mains d’une commission mixte de députés. La suite est donc du ressort du Sénat.

Par ailleurs en attendant la décision sénatoriale, les principaux partis d’opposition ont appelé la population à se mobiliser contre ce projet de loi en manifestant ce lundi 19 janvier «dès 8 heures» devant le Palais du Peuple, siège du Parlement.

Les manifestations de l’opposition de la semaine dernières avaient été violemment dispersées par la police et le quartier du Palais du Peuple entièrement bouclé par les forces de l’ordre.

La journée de ce lundi 19 Janvier, s’annonce chaude pour un pays déjà confronté à des problèmes d’instabilité consécutifs notamment aux attaques de groupes rebelles en plus de la grogne politique des partis de l’opposition.