Mali-Transition : Le président togolais  Gnassingbé déplore un «manque de coordination» pour une action efficace

Le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a salué lundi la présence de plusieurs acteurs internationaux au Mali qui apportent un appui au processus de transition dans ce pays, mais il a regretté une certaine absence de coordination qui aurait amélioré l’efficacité de leurs actions.

«Le Mali concentre une bonne partie de l’arsenal international de maintien de la paix, tel qu’en témoigne le foisonnement d’acteurs internationaux présents sur le terrain avec des actions et des contributions diverses», a-t-il indiqué dans son discours ouvrant la deuxième réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali).

«Si cette importante présence internationale est à saluer et à encourager, car dénotant de la solidarité internationale pour ce pays, a-t-il poursuivi, il convient également de relever un relatif manque de coordination pour une meilleure efficacité de l’action internationale dans ce pays».

Le GST-Mali avait été mis en place en octobre dernier par l’Union africaine, lors de la 954e réunion du Conseil de paix et de sécurité portant sur la situation au Mali. Il est co-présidé par l’UA, l’ONU et la CEDEAO.

Sa deuxième réunion est consacrée à « la recherche des voies idoines pour une issue heureuse de la transition politique au Mali ». Gnassingbé a estimé que ce groupe constitue « une aubaine pour rentabiliser l’action internationale en faveur du Mali, dans un élan d’inclusion et de pragmatisme ».

D’après ses propos, le GST-Mali « continuera d’être au centre de la coordination internationale sur la situation au Mali, afin d’éviter la duplication inutile des efforts et le gaspillage de ressources rares, surtout dans le contexte sanitaire actuel, en appui aux efforts conduits par les autorités maliennes ».

Le dirigeant togolais a souligné par ailleurs que la réussite de la période de transition au Mali « n’est pas une option, mais plutôt un impératif », ajoutant que « pour sauver les acquis importants obtenus et garantir la poursuite du processus de réconciliation engagé à la faveur de l’Accord d’Alger de 2015, nous n’avons d’autre choix que de réussir cette transition que je considère d’ailleurs comme une seconde chance».