Le chef du Polisario convoqué à une audition devant un tribunal de Madrid

Le chef des séparatistes du polisario, le dénommé Brahim Ghali, admis actuellement sous une fausse identité et un passeport algérien falsifié, dans un hôpital à Logroño en Espagne, est cité à comparaître cette semaine, devant un tribunal espagnol, pour une affaire d’enlèvement et de tortures, a-t-on appris ce lundi, auprès du plaignant qui vit en Espagne.

Suite à une plainte déposée par Fadel Breika, le juge d’instruction du Tribunal n°5 de l’Audience nationale à Madrid, Santiago Pedraz Gómez a demandé également l’audition de Sid Ahmed El Batal et Bachir Mutsapha Sayed, deux membres de la direction du Polisario.

Des sources judiciaires ont confirmé à l’agence de presse espagnole «EFE» que le juge Santiago Pedraz Gómez, a lancé un mandat pour auditionner le chef du polisario, Brahim Ghali, actuellement traité contre le covid-19 à l’hôpital San Pedro de Logroño.

Ghali est cité à comparaître, le mercredi 05 mai, pour « génocide et de torture » à l’encontre des dissidents sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie.

« J’ai été enlevé pendant presque cinq mois (jusqu’au 10 novembre 2019) et torturé dans les geôles des camps de Tindouf pour la simple raison d’avoir réclamé la lumière sur le sort d’Ahmed Khalid, kidnappé par les services secrets algériens depuis janvier 2019 », a confié Breika à la MAP.

En plus, a-t-il ajouté, « je dénonçais dans les réseaux sociaux l’enrôlement d’enfants soldats par le front polisario et les actes violents de ses dirigeants ».

« A travers cette plainte et la comparution de ce criminel (Brahim Ghali) et d’autres dirigeants du polisario, je réclame que justice soit rendue à toutes les victimes des atrocités du polisario », a-t-il indiqué.

Sous la pression des plaignants et des ONG qui les soutiennent, la justice espagnole a finalement décidé de convoquer Brahim Ghali qui avait été déjà convoqué par un juge de l’Audience nationale en novembre 2016, mais il ne s’y est pas présenté suite à la plainte déposée en 2008 par l’Association sahraouie des droits de l’Homme qui l’accuse de graves crimes de viol, tortures, assassinat et violations des droits de l’homme.