Afrique du Sud : le président Jacob Zuma accusé de violer les institutions démocratiques de la nation

L’opposition sud-africaine a encore fortement critiqué ce mardi 17 Février le président Jacob Zuma lors d’une séance plénière au parlement, suite aux incidents intervenus lors de son discours annuel.

Depuis jeudi dernier, la presse sud-africaine a pris à bras le corps les incidents survenu au parlement où le président Zuma avait été simplement chahuté par le parti radical de la gauche du député Malema à propos de la rénovation de sa résidence privée aux frais du contribuable, pour environ 19 millions d’euros.

Mais ce mardi 17 Février, le président a eu affaire à toute la classe générale de l’opposition lors d’une plénière du parlement portant débat sur son dernier discours annuel.

Il juge M. Zuma d’avoir violé les règles des institutions démocratiques de la nation, juste pour éviter de devoir s’exprimer sur les allégations de corruption le concernant et surtout d’avoir par le consentement de la présidente Mme Baleka Mbete fait introduire la police dans l’hémicycle.

C’est donc avec des propos durs que M. Mmusi Maimane, président du premier parti de l’opposition (l’Alliance démocratique), a ouvert les critiques en l’encontre de M. Zuma.

« Vous n’êtes pas un homme honorable Vous avez brisé ce parlement. Vous êtes un homme brisé qui préside à une société brisée »

Le leader de la gauche radicale sud-africaine (EFF) Julius Malema n’a pas dérogé à cette critique, il a traité Jacob Zuma de « hooligan ».

L’opposition a également dénoncé l’attitude partisane de la présidente de l’Assemblée, Baleka Mbete, qui est également cadre nationale de l’ANC, parti de M. Zuma.

L’ANC au pouvoir a quant à lui rejeté la responsabilité de ces incidents sans précédent au parlement sur les députés du parti d’extrême gauche, les Combattants pour la liberté économique, EFF.

Le président Zuma qui est resté toujours muet devant toutes violentes critiques sera de nouveau sous les projecteurs avec une session de questions/réponses avec les députés ce mercredi 18.