L’Ouganda prête à accueillir des réfugiés afghans en transit vers les USA

L’Ouganda a répondu favorablement à la demande américaine adressée à plusieurs pays partenaires d’accueillir temporairement des ressortissants afghans désireux de quitter leur pays en raison de la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans.  

Ces citoyens afghans sont ceux qui ont sollicité des visas pour se rendre aux Etats-Unis, craignant des exactions pour avoir aidé les forces internationales dans leur combat contre les talibans. Ils  devraient patienter, en attendant les précisions des autorités américaines.

Selon un communiqué du ministère ougandais des Affaires étrangères, publié mardi, Kampala a reçu une « requête du gouvernement des Etats-Unis pour assister certaines des personnes concernées ».

C’est « en raison de la tradition et de l’histoire de l’Ouganda en tant que terre d’accueil des réfugiés et des personnes dans le besoin » que ce pays d’Afrique de l’Est a dit être « prêt à fournir son aide ; notamment l’hébergement temporaire de certaines des personnes touchées par la crise en cours ».

La diplomatie ougandaise a promis « de fournir des mises à jour au fur et mesure que la situation évolue, jusqu’à ce qu’une décision finale soit arrêtée ».

Ce n’est pas, en effet, une première pour l’Ouganda d’héberger des étrangers venus des nations qui connaissent des conflits. Le pays serait reconnu comme la première terre d’accueil des réfugiés dans le continent africain, et compté parmi les Etats au monde disposés à offrir hospitalité aux personnes vulnérables. En contrepartie, Kampala reçoit des millions de dollars de la part d’institutions internationales pour faire face à la situation.

Rien n’a été communiqué quant à la récompense prévue éventuellement par Washington pour les pays disposés à accueillir les réfugiés afghans concernés.

Les talibans sont les nouveaux maîtres de l’Afghanistan, dans la suite du retrait des forces internationales. Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants, en dépit de la promesse de paix, aussi bien vis-à-vis des autochtones que des étrangers, annoncée par les talibans.