Déploiement d’une force navale européenne pour stopper l’immigration clandestine

L’Union Européenne (UE) a décidé lundi de mettre en place une opération navale au large de la Libye pour tenter de «casser» le flux migratoire clandestin provenant d’Afrique, une initiative qui intervient en réponse aux récents naufrages de migrants qui ont fait des centaines de morts en méditerranée.

Les ministres des Affaires Etrangères et de la Défense de l’Union européenne réunis à Bruxelles pour l’occasion ont décidé lundi de déployer d’imposants moyens militaires pour contrecarrer l’immigration illégale provenant des côtes Libyennes.

D’après certaines sources proches du dossier, cette opération d’une ampleur sans précèdent, va entrainer le déploiement de bâtiments de guerre et d’avions de surveillance des armées européennes. Ainsi, pour mener à bien cette mission, les autorités européennes devront automatiquement nouer des relations avec leurs homologues libyens.

Devançant ce stratagème, les autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale ont procédé pour la première fois dimanche à une opération contre la migration illégale qui a abouti au final à l’arrestation de plus de 400 candidats à l’immigration clandestine avant leur départ en direction des cotes européenne.

Les migrants, en majorité originaires de la corne d’Afrique, ont été arrêtés dimanche à l’aube alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer à Tajoura, une petite ville à l’Est de Tripoli, a indiqué Mohamed Abdel Salam Al Qoeiri, porte-parole de l’organisme libyen chargé de la lutte contre l’immigration clandestine et dépendant des autorités de Tripoli, non reconnues par la communauté internationale.

Cette opération de grande envergure s’inscrit dans la volonté des autorités libyennes de la capitale de faire bonne figure devant les parties européennes qui procéderont prochainement au lancement de leur mission navale. Le but étant au final d’envoyer un message positif aux dirigeants européens afin de leur faire comprendre qu’ils sont une partie prenante dans le processus de lutte contre l’immigration clandestine.