Côte d’Ivoire : Un début d’entente entre pouvoir et l’opposition

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko a donné le feu vert à l’opposition pour l’organisation de ses activités. L’opposition a accueilli avec satisfaction de cette décision tout en insistant sur la nécessité de dialoguer autour des élections d’octobre prochain.

Hamed Bakayoko s’est entretenu ce lundi 22 juin avec une délégation de la Coalition nationale pour le changement (CNC), formation politique qui a vu le jour à la mi-mai dernier et qui regroupe 13 partis politiques de l’opposition. A l’issue de cette rencontre, les déclarations des deux parties sont plutôt apaisantes voire même encourageantes, selon les observateurs sur place.

«J’ai dit à la délégation notre engagement à faire en sorte qu’ils puissent librement mener leurs activités», a affirmé le ministre. Il a toutefois souligné la nécessité que cela se fasse «en respectant les règles» et en collaboration avec les maires et les préfets.

Le gouvernement a déjà montré sa bonne foi samedi dernier, en autorisant, mais aussi en encadrant, un meeting de la CNC. Un geste salué par l’opposition et sur lequel elle est revenue lors de la rencontre avec le ministre.

«Nous sommes venus lui dire merci, parce que le meeting aurait été difficilement réalisé s’il n’était pas intervenu pour faciliter les choses avec les autorités responsables de la place» où s’est tenu le meeting, a expliqué Mamadou Koulibaly, porte-parole de la délégation. Il a aussi souligné que le rassemblement s’est déroulé «sans dégâts ni morts d’hommes» et sous la protection inattendue des forces de l’ordre.

La rencontre avec le ministre a été aussi une occasion pour l’opposition de présenter la CNC et de parler élections. «Le but essentiel était de nous présenter à lui. Lui dire que désormais une coalition est née, elle s’appelle la CNC, lui présenter notre charte, nos inquiétudes par rapport aux élections à venir (…) et il nous a fait part de ses opinions sur chacun des points», a ajouté le porte parole.
Les deux parties, satisfaites de leur échange, sont pour la continuation du dialogue, particulièrement autour des élections prochaines.