L’Ethiopie, «meilleure destination touristique» du monde

L’Éthiopie a été élue «meilleure destination touristique» de l’année par le Conseil européen du tourisme et du commerce. Cette position, parmi les 31 pays candidats, serait justifiée par plusieurs atouts en faveur de l’Ethiopie qui est aussi qualifiée de «destination culturelle parfaite, sûre et magnifique».

Le deuxième pays le plus peuplé en Afrique fait preuve d’une conservation excellente de ses monuments historiques. Il dispose de nombreux parcs nationaux dont certains sont reconnus patrimoine mondial de l’Unesco et de différents sites historiques, culturels et religieux. Selon le rapport du Conseil européen, un des sites, notamment celui de «Lalibela», «devrait être présenté au monde comme le centre de la foi et des croyances religieuses, au même titre que Jérusalem».

Le nombre de touristes est en croissance. Il est passé de 468.000 en 2010 à 681.000 en 2013, selon les données de la Banque Mondiale, loin tout de même de 10 millions de visiteurs enregistrés en Afrique du Sud en 2013 ou de 9 millions 500.000 touristes qui auraient foulé le sol marocain la même année.

Le tourisme occupe la 3e place dans la liste des secteurs qui contribuent à la croissance économique du pays, après l’agriculture et l’industrie. Le pays lui-même est classé par le FMI parmi les cinq pays les plus dynamiques du monde, grâce notamment à une industrialisation rapide qui génère des emplois et des dépenses sociales massives.

Quoi qu’occupant la 173e position dans le classement de l’Indice de développement humain, le taux de pauvreté dans le pays est quand même passé de 45,5% en 1995 à 24% en 2014.

Cependant, l’Ethiopie est régulièrement pointée du doigt par des ONG de défense de droits de l’homme, qui l’accusent d’étouffer la liberté d’expression ou encore de procéder à des arrestations arbitraires au nom de la sécurité du pays.

Essayant de redorer son blason à l’approche de la visite fin juillet, du président américain Barack Obama en Ethiopie, le gouvernement a annoncé avoir libéré ce jeudi 9 juillet, six journalistes et blogueurs incarcérés depuis quelques années.