Le futur TGV marocain sera-t-il propulsé par le vent ?

Le groupe public ferroviaire marocain ONCF a débuté l’évaluation de la mise en route d’une centrale éolienne qui pourrait servir à alimenter le futur Train à Grande Vitesse (TGV) en énergie propre et peu chère.

Selon des sources bien informées, l’Office Nationale des Chemins de Fer (ONCF) projette la construction d’un parc éolien de l’ordre de 150 Mégawatts qui permettrait d’assurer à long terme les besoins énergétiques du pays et notamment ceux du futur TGV, qui devrait entrer en fonction en 2017.

Pour l’établissement public chargé des chemins de fer, ce projet n’en est encore qu’au stade de l’évaluation des coûts. Toutefois, les observateurs estiment qu’il est très probable qu’un parc éolien destiné à fournir l’électricité au TGV soit construit pour compenser la demande toujours plus croissante en énergie du pays.

Pour mener à bien ce dessein, l’ONCF entrevoit de faire piloter la création de ce parc éolien par des investisseurs tiers. Ceux-ci seront notamment chargés de la construction et de l’exploitation du parc selon le principe IPP (Independant Power Producer). En contrepartie, l’office marocain des chemins de fer s’engage à acheter sur une période donnée, équivalente à deux décennies, l’électricité fournie par la centrale éolienne pour les besoins du TGV.

Aucun montant précis n’a pour l’instant été communiqué sur les coûts de construction de ce parc éolien. Cependant, et d’après les estimations des spécialistes, si la puissance de cette future centrale éolienne tourne autour de 150 MW, un investissement initial de l’ordre de 200 millions d’euros serait la norme.

Le Maroc qui bénéficie d’un régime de vent favorable, notamment sur ses côtes nord et sud-ouest, a durant ces dernières années, alloué d’importantes sommes pour l’édification de parcs éoliens. Le pays prévoit en outre d’atteindre à l’horizon 2020 un taux de 42% de son mix énergétique provenant uniquement des énergies renouvelables, éolienne et solaire notamment.