Libye: signature d’un accord de réconciliation « historique » au Maroc

Les représentants des parties libyennes rivales ont signé, jeudi au Maroc, un accord obtenu après des mois de difficiles négociations menées sous l’égide de l’ONU, avec pour objectif de rétablir l’ordre et la sécurité en Libye et de tourner la page de trois années de chaos politique et sécuritaire.

Présent à la cérémonie de signature dans la ville balnéaire de Skhirat, au sud de Rabat, Martin Kobler, le médiateur des Nations Unies, a parlé d’un « jour historique pour la Libye ». L’accord constitue un premier pas pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en Libye afin de mettre un terme à la lutte fratricide entre le Parlement siégeant à Tobrouk (Est) et qui est reconnu par la communauté internationale, et l’autre parlement rival basé à Tripoli.

La communauté internationale a redoublé de pression sur les parties libyennes en conflit pour mettre fin à leur tiraillements qui ont plongé la Libye dans un désordre inextricable. Le chaos politique et sécuritaire qui s’est installée depuis 2013, a offert un terrain favorable aux groupes armés extrémistes pour proliférer et servir de plate-forme à l’extension de l’organisation terroriste de l’Etat Islamique.

Cet accord a été obtenu après plusieurs mois de négociations sous l’égide des Nations unies, et dans lesquelles les services marocains ont joué un rôle décisif en terme d’accompagnement et de soutien jusqu’à l’aboutissement du processus de discussions.

Salaheddine Mezouar, le ministre Marocain des Affaires étrangères, présent lors de la signature de l’accord, a délivré un message pour « qu’aucun Libyen ne soit exclu de la réconciliation que la majorité écrasante des Libyens a choisie ».

Outre, le médiateur de l’Onu, les ministres des Affaires étrangères d’Espagne, d’Italie, de Tunisie, du Qatar et de Turquie étaient présents à la signature de cet accord, sur lequel la communauté internationale fonde de grands espoirs pour rétablir l’ordre et la sécurité et Libye et freiner la montée en puissance des groupes liés à l’organisation terroriste, dit Etat Islamique.