Le Zimbabwe resserre l’étau autour des entreprises étrangères

Le gouvernement zimbabwéen a accordé un délai d’une semaine aux entreprises étrangères pour céder la majorité de leurs parts à des investisseurs locaux, conformément à la loi d’indigénisation.

La décision a été prise le 22 mars dernier d’annuler, à compter du 1er avril 2016, les licences pour les sociétés tenues par des étrangers, qui ne respectent pas laite loi d’indigénisation.

S’exprimant lors d’une conférence de presse ce mercredi à Harare, le ministre en charge de la Justice et de l’Indigénisation, Patrick Zhuwao, a martelé que «la loi est la loi, elle doit être respectée», au risque de subir des «conséquences immédiates et suffisamment fortes». «Soit vous respectez les lois ou vous fermez boutique», a-t-il menacé à l’adresse des promoteurs étrangers.

Les lois d’indigénisation et d’autonomisation ont été initiées par le président Robert Mugabe et promulguées depuis 2008. Elles contraignent les entreprises étrangères à céder au moins 51% de leurs actions aux autochtones.

Les autorités zimbabwéennes ont pris la résolution de sanctionner les entreprises qui ne respectent pas la loi, suite au constat selon lequel les investisseurs étrangers «continuent d’ignorer les lois d’indigénisation». Un précédent ultimatum était donné pour mars 2016.

Pour plusieurs experts en économie, cette loi d’indigénisation constitue un obstacle majeur pour les investissements étrangers, quoi que le régime au pouvoir, qui met en avant les lois du marché, ne veuille pas le reconnaître. Le Fonds monétaire international (FMI) a déjà exhorté le Zimbabwe à réviser sa politique économique, mais sans résultats.

Deux grands groupes producteurs de platine, notamment l’américain Anglo Platinum et Impala Platinum et des groupes bancaires tels standard Chartered Plc et Barclays Plc, auraient soumis au gouvernement des plans qui tiennent comptent de leurs exigences.