Sénégal : Un consortium turc achèvera fin 2016 le chantier de l’aéroport Blaise-Diagne

La ministre sénégalaise chargée du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, a annoncé jeudi que le consortium turc Summa-Limak s’est engagé à finir «les 15% des travaux restants» du nouvel aéroport international Blaise-Diagne de Diass (AIBD), dans un délai de huit mois, soit en décembre 2016.

Les conventions relatives à la finalisation et à la concession d’exploitation ont été signées mercredi à Dakar entre Maïmouna Ndoye Seck, la direction des deux groupes turcs et AIBD SA. L’entreprise Summa, le maître d’œuvre, livrera l’infrastructure dans huit mois et la société Limak assurera la mise en service pendant 25 ans.

La convention de concession signée pour une période de 25 ans prévoit, selon la ministre, «une part de 34% dans le capital de la société de gestion qui sera créée, une  rétrocession de 20% des revenus bruts, en plus de l’assistance technique et la reprise de l’ensemble des travailleurs de la société actuelle de l’Agence des aéroports du Sénégal.»

Pour rappel, les travaux du nouvel aéroport étaient entamés en 2007 par le géant saoudien du BTP Saudi Bin Laden Group. Initialement prévue en 2010, la fin des travaux a été plusieurs fois repoussée, à cause d’un nouvel avenant de 63,84 milliards de FCFA (97,32 millions d’euros) réclamés par la société saoudienne, mais que les autorités sénégalaises ont toujours refusé de payer.

L’aéroport international Blaise-Diagne de Diass, situé à 40 km au sud-est de Dakar, démarrera ses services quatre mois après la fin des travaux. D’après N’doye Seck, l’accord avec le groupement turc n’entraînera aucun «coût supplémentaire» par rapport à celui fixé avec Saudi Ben Laden Group, «hormis la prise en charge financière du plan de transfert des activités de l’aéroport international Léopold-Sédar-Senghor vers celui de Diass».

La ministre a salué «la qualité de l’accord obtenu avec la partie turque qui préservera à tous les niveaux, les intérêts du Sénégal», et qui intervient au lendemain de la création de la nouvelle compagnie aérienne nationale, Air Sénégal SA, en remplacement de la défunte Senegal Airlines qui a fait faillite.