Sécheresse: Aide alimentaire néerlandaise de 1,5 million d’euros au Zimbabwe

Le Zimbabwe sérieusement confronté à la sécheresse, a obtenu des Pays-Bas, une aide alimentaire d’une valeur de 1,5 million d’euros.

Selon l’ambassadeur néerlandais au Zimbabwe, Gera Sneller, cette aide fait partie de l’enveloppe de 8 millions d’euros promise par Amsterdam au Programme alimentaire mondial (PAM) et à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), destinée à soutenir les pays d’Afrique australe touchés par la sécheresse consécutive au passage du phénomène El Nino. Le phénomène El Nino, aggravé par le réchauffement climatique, menace 14 millions de personnes en Afrique australe.

La sécheresse au Zimbabwe s’aggrave au fil des jours. En février passé, les autorités ont eu à décréter l’état de catastrophe naturelle suite au manque quasi-général de récoltes sérieusement compromises par l’absence des précipitations et le tarissement des sources d’eau.

Pour le ministère des gouvernements locaux et des travaux publics, les réservoirs d’eau sont à moitié vides dans tout le pays. La majeure partie du territoire aurait reçu un volume de précipitations inférieur de 75% à la moyenne annuelle en une année agricole normale.

Par ailleurs, plus de 16.000 têtes de bovins ont été décimés par la sécheresse et près de trois millions de personnes souffriraient de malnutrition, soit 1/4 de la population. Dans les zones rurales, affectées dans leur ensemble, les villageois sont contraints de consommer des fruits sauvages ou encore de réduire au minimum leur ration alimentaire.

Dans l’objectif d’amoindrir les effets de la sécheresse, les autorités du Zimbabwe ont, à leur niveau, lancé un programme de distribution de vitamines et un suivi des populations, en plus de l’importation des céréales.

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe estime que les sanctions internationales imposées à son pays en 2007, à cause des présumées violations des élections et de la confiscation des terres des fermiers blancs, ont aussi participé à l’écrasement de l’économie zimbabwéenne.

Ces sanctions auraient favorisé une hyperinflation et porté le taux de chômage au seuil irréel de 80%, au point où le gouvernement zimbabwéen a été contraint de renoncer à la devise nationale à l’intérieur du pays pour adopter les transactions en dollars.

Soutenu par la Russie, le régime de l’indéboulonnable président Mugabe sollicite sans relâche la levée de toutes les sanctions pesant sur son pays.