Le personnel local de l’ONUCI exige des indemnités de départ

Alors que l’Opération de maintien de la paix de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) se prépare à quitter ce pays d’ici le 30 juin 2017, près de 200 employés, auxquels ont été signifiés le non renouvellement de leur contrat arrivant à échéance, ont déclenché une grève pour exiger des indemnités de départ.

 Les employés en grève ont bloqué ce jeudi, l’accès au Quartier Général (QG) du secteur Est de l’ONUCI, à Bouaké, empêchant tout mouvement du personnel et des véhicules de la mission.

Selon le porte-parole du personnel de l’ONUCI secteur Est, Guillaume Dion,  les employés «licenciés» ne font que réclamer leurs indemnités, conformément au règlement intérieur du personnel des Nations-Unies. «Nous allons rester là jusqu’à ce que nous puissions obtenir gain de cause», a-t-il menacé, faisant état dans la foulée, de leur intention d’empêcher les autres salariés à travailler.

De son côté l’ONUCI, a affirmé mercredi, dans un communiqué, que les termes des contrats sont strictement respectés. Le désengagement de la Mission de l’ONU se déroulerait «dans le strict respect des règles et procédures des Nations Unies.»

L’organisation dénonce ainsi une manipulation. «La Mission onusienne note avec étonnement que les règles régissant le statut du personnel relatif au non renouvellement des contrats avec l’ONUCI font l’objet de manipulation et d’informations fallacieuses tendant à faire croire qu’il s’agit de licenciements donnant droit à des indemnités de départ», a indiqué le communiqué.

«L’expiration normale du contrat à son terme, ne nécessite pas le paiement d’une indemnité», poursuit le texte.

Guillaume Dion réclame que soit organisée une conférence de presse pour «confronter» les arguments des deux parties, afin que «la vérité» triomphe.

En somme, ce sont 713 agents ivoiriens qui sont concernés par la résolution 2284 adoptée, le 28 avril 2016, par le Conseil de Sécurité, mettant un terme au mandat de l’ONUCI, le 30 juin 2017.