Le gouvernement ivoirien insiste sur le retour des exilés

Le gouvernement ivoirien a lancé un nouvel appel à ses ressortissants exilés ou réfugiés à l’étranger, les invitant à rentrer dans leur pays.

Lors d’un point de presse tenu ce lundi, la ministre ivoirienne en charge de la solidarité et de la cohésion sociale, Mariatou Koné a déclaré que «le président de la République a décidé de pardonner». «Plusieurs de nos compatriotes sont déjà rentrés sans être inquiétés, et les autres peuvent rentrer sans craintes», a-t-elle ajouté comme pour rassurer les concernés.

En effet, certains réfugiés, non motivés par un quelconque retour dans leur pays, évoquent des soucis relatifs à leurs maisons qui seraient occupées, à leurs comptes gelés ou encore au risque d’être arrêtés une fois sur le sol ivoirien.

«Nous demandons aux exilés de rentrer pour poser leurs problèmes. Ce n’est pas en restant à l’extérieur que les choses seront résolues», a souligné la ministre, insistant sur la volonté du gouvernement d’accompagner le retour volontaire des réfugiés et exilés ivoiriens.

Le énième appel du lundi est intervenu après le retour au bercail d’un premier groupe d’une trentaine d’Ivoiriens réfugiés en Guinée, le mardi 28 juin, accompagnés d’un représentant du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).

Parmi eux, se trouvaient des ex-cadres proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. C’est la même ministre de la solidarité et de la cohésion sociale qui les a accueillis à leur arrivée à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.

Ces exilés avaient fui les violences ayant éclaté lors de la crise post-électorale de 2011 qui avait fait au moins 3000 morts. Ils se seraient établis, entre autres, en Guinée, au Libéria, au Ghana, au Togo et au Cameroun.

Selon des statistiques du Service d’assistance et d’aide aux réfugiés et apatrides (SAARA) et du HCR, près de 300.000 Ivoiriens avaient quitté le pays au début de la crise pour se réfugier dans des pays limitrophes. Deux tiers auraient déjà regagné la Côte d’Ivoire à ce jour.