L’ONU préoccupée par la dégradation des droits de l’homme en RDC

L’ONU se dit préoccupée par la montée de la tension en République démocratique du Congo (RDC) où la répression des voix qui s’opposent au gouvernement, est toujours e rigueur.

Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Al-Hussein, qui vient d’achever une visite officielle en RDC, a attiré l’attention des autorités congolaises sur le rétrécissement de l’espace politique.

Alors que le président Joseph Kabila invite l’opposition au dialogue afin de sortir le pays de la crise qu’il traverse, Zeid Al-Hussein qui soutient cette initiative de discuter autour d’une même table, a affirmé que ce dialogue est «tout simplement impossible dans une atmosphère qui étouffe la discussion et où les médias indépendants et le respect des libertés fondamentales sont menacés».

Pour ce responsable onusien qui s’exprimait devant la presse, les personnes qui manifestent leurs pensées ne doivent pas être forcées «de se taire, ni punis pour avoir exprimé une opinion dissidente». «Le peuple congolais a les mêmes droits que tout autre peuple, de se faire entendre et de participer aux décisions», a-t-il insisté.

Dans la foulée, il a appelé à la libération des prisonniers politiques et à l’ouverture de l’espace politique. Des mesures sans lesquelles un dialogue crédible ne serait possible, selon Zeid Al-Hussein.

Toutefois, le haut-commissaire de l’ONU a fait également part de certaines avancées connues par le pays. Zeid Al-Hussein a cité, entre autres, l’engagement personnel du chef de l’Etat dans la lutte contre les violences sexuelles, ainsi que les efforts appréciables de la RDC dans l’enquête et les poursuites contre ses casques bleus accusés en République centrafricaine.

Lors de son séjour en RDC, l’envoyé de l’ONU a visité les provinces en proie aux troubles du Nord et Sud-Kivu, avant d’achever ses déplacements à Kinshasa où il a rencontré le Premier ministre, le président de l’Assemblée, et autres responsables. Il a regretté qu’un rendez-vous n’ait pu être décroché avec le chef de l’Etat, pourtant c’est officiellement à son invitation qu’il s’était rendu dans ce pays.