La BCEAO prévoit 7,1% de croissance en 2016 dans l’espace UEMOA

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) prévoit un taux de croissance de 7,1% en 2016, contre 7% en 2015, dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

C’est ce qui ressort du communiqué final des travaux de la 3e session ordinaire de l’année 2016 du CPM, tenus fin de semaine dernière au siège de la BCEAO à Dakar.

Le taux de croissance du PIB de l’Union, «en glissement annuel, s’est situé à 7,2% contre 7,5% le trimestre précédent», affirme le document lu par le directeur de la Conjoncture et des analyses monétaires de la BCEAO, Issa Djibo Issa Djibo.

Toujours d’après ce communiqué, l’exécution budgétaire des Etats s’est soldée, au cours des six premiers mois de 2016, par un déficit global, base engagements, dons compris, de 678,1 milliards, soit 2,3% du PIB contre 879,8 milliards de FCFA ou 3,4% du PIB en 2015. «Cette atténuation du déficit budgétaire résulte d’un accroissement des recettes plus important que celui des dépenses». 

Concernant l’évolution des prix dans la zone UEMOA, le CPM a constaté que l’inflation a connu une baisse annuelle et se situe à 0,5% à la fin juin contre 0,8% à la fin mars 2016, en raison de la diminution des prix à la pompe des carburants et de la chute des prix des denrées alimentaires.

Pour ce qui est des conditions monétaires, l’institution bancaire a fait part d’un léger resserrement dans l’Union au cours du deuxième trimestre 2016. «Sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire, le taux moyen pondéré s’est établi à 4, 08 % contre 3, 82% le trimestre précédent», indique le communiqué, précisant que «le taux moyen pondéré des opérations hebdomadaires d’injection de liquidités est ressorti à 3,46% contre 3,13% un trimestre plus tôt.»

Dans ce cas, le Comité a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal, respectivement à 2,50% et 3,50%.